Surmonter la barrière de la langue
les premiers jours?
Partir en échange linguistique, c’est excitant… mais aussi un peu stressant. Et parmi les premières inquiétudes exprimées par les jeunes (et leurs parents), une revient souvent : « Et si je ne comprends rien ? »
Pas de panique ! La barrière de la langue, surtout dans les premiers jours, se surmonte plus vite qu’on ne l’imagine. Voici quelques conseils simples pour vivre cette étape avec plus de confiance.
🧠 Accepter que tout ne soit pas parfait
Le premier réflexe est souvent de vouloir tout comprendre tout de suite. Mais ce n’est ni réaliste ni nécessaire. Le cerveau est très sollicité : nouvelles voix, accents, vocabulaire… il fatigue vite. Ce qui compte, c’est de se donner le droit de ne pas tout saisir, de faire répéter, de demander de l’aide.
👉 Conseil : dès le début, oser dire une phrase comme « Tu peux parler plus lentement ? » ou « Je ne comprends pas, tu peux répéter ? » débloque souvent la situation et montre une vraie motivation.

🧩 Se concentrer sur l’essentiel
Pas besoin de tout comprendre dans une conversation. L’essentiel, c’est :
- Repérer des mots-clés (prénoms, objets, actions),
- Écouter le ton de la voix;
- Observer le langage non verbal (gestes, regards, rires…).
Avec un peu d’attention, le sens global se construit naturellement. Et plus on se détend, plus la compréhension vient naturellement.
📱 Le téléphone : un vrai coup de pouce
Bonne nouvelle : aujourd’hui, le téléphone peut devenir un allié discret, mais précieux !
- Une application de traduction (comme Google Translate ou Deepl) peut aider à débloquer une phrase.
- Un mot inconnu ? On le cherche discrètement sur son mobile.
- Besoin de se faire comprendre ? On peut montrer une image, taper un mot, ou utiliser la fonction de reconnaissance vocale.
Mais il est important de se rappeler que le téléphone est un outil d’aide ponctuelle, pas un refuge permanent. Il ne faut pas se couper du moment présent, mais s’en servir pour oser avancer.
🗣️ Parler… même avec des fautes !
La vraie barrière, ce n’est pas la langue, mais la peur de se tromper. Or, en échange, personne n’attend la perfection ! Les familles d’accueil sont là pour accompagner, pas pour corriger. Alors :
- Parlez avec des phrases simples,
- Utilisez les mots que vous connaissez,
- Appuyez-vous sur les gestes et le contexte.
C’est souvent en osant qu’on débloque tout le reste ! On peut aussi préparer quelques phrases clés avant de partir. Par exemple : « Je m’appelle… », « J’ai faim », « Je suis fatigué », « Je peux t’aider ? » Ces phrases permettent de communiquer dès le premier jour, même avec un vocabulaire limité.
La barrière de la langue est bien réelle… mais elle n’est ni un mur, ni un obstacle insurmontable. Il faut parfois 2 à 3 jours pour que le cerveau « se débloque ». La confiance vient en essayant, en se trompant, en riant… et en voyant que les autres sont là pour aider.
Chez Kinder Exchange, nous accompagnons les jeunes et les familles pour que cette première phase d’adaptation soit vécue avec sérénité. Car derrière les hésitations, des débuts se cachent très souvent… les plus belles découvertes !
Article rédigé par Pauline Marie d’Elbée